Gel : attention aux compteurs d’eau

Avec l’hiver, les températures négatives durables et le vent glacial sont prévisibles. Les effets de ces grands froids peuvent avoir des effets désastreux sur un matériel précieux pour notre quotidien : le compteur d’eau et les canalisations.

On oublie trop souvent que c’est à chacun d’entre nous de porter attention à l’eau courante qui arrive à nos robinets… Elle coule… Jusqu’au jour où… Il gèle ! L’eau gèle dans les canalisations en aval et le compteur, elle les fait « gonfler » et provoque fissures, voire leur explosion. C’est ce jour catastrophe où l’on se rend compte que l’on aurait dû plutôt prévenir que guérir, car le coût de ces réparations reste à la charge des abonnés. Nous sommes effectivement juridiquement responsables du compteur et des canalisations qui alimentent notre domicile. D’où l’intérêt de les protéger tout particulièrement contre les rigueurs de l’hiver.

Gel+vent : un cocktail fatal

Mais au fait, à quel moment sont-ils susceptibles de geler ? Si l’eau gèle à partir de 0° à l’air libre, un certain nombre de conditions doivent être réunies pour que le matériel subisse les effets du gel. Lorsque le compteur est placé dans un coffret, soit enterré, soit mural, le risque intervient lorsque la température se maintient durablement à -5° durant la journée, 3-4 jours au moins. Le vent est un facteur de risque aggravant capital. C’est dans ces périodes ventées de froid extrêmes que le matériel exposé est le plus en danger. Et c’est la nuit, vers 3-4 heures du matin, lorsqu’il n’y a pas eu de consommation d’eau depuis plusieurs heures que le risque est augmenté. L’eau n’a pas circulé du tout dans les tuyaux et gèle plus facilement. A savoir : ce n’est pas parce que le compteur est dans un garage qu’il ne gèlera pas ! Les courants d’air sont les meilleurs amis du gel !

Prévenir…

Alors quels sont les bons réflexes pour l’éviter ? Il est avant tout essentiel de prévoir un coffret calorifugé pour les compteurs, les canalisations « entrantes » et « sortantes » doivent être protégées par des gaines de mousse isolantes ou du papier à bulles. Il faut aussi éviter à tout prix l’humidité au sein de cet abri - ne surtout pas mettre d’eau chaude pour « réchauffer » les canalisations- et ne pas hésiter si nécessaire à le sécher avec un sèche-cheveux. A bannir également l’usage du chalumeau, désastreux pour le matériel. Une astuce : Lors d’un grand froid persistant associé à du vent, laissez couler un filet d’eau durant la nuit, et ce même si votre matériel est protégé. C’est économiquement et écologiquement bien plus efficace au regard du coût des réparations et du remplacement du matériel !

En fin de période de froid, et pour vérifier qu’il n’y a pas de microfissures au niveau des canalisations, vérifiez que votre compteur ne tourne pas lorsqu’aucune consommation d’eau n’est effectuée. Un autre conseil : relevez mensuellement votre consommation et comparez-la avec vos précédentes factures. Une bonne façon de surveiller de près sa consommation et les anomalies éventuelles.

Chiffre clé

1 microfissure = 50M3 en quelques mois

Attention à la laine de verre, très isolante, mais qui retient l’humidité !

Journal de Nîmes Métropole n°39

http://www.calameo.com/read/0017848435b2f131bd642