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Le blog pro de Barbara Merle

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Le projet de tramway (Ligne T2, axe est/ouest) avance. Les études préliminaires se poursuivent. Des diagnostics préalables viennent d’être finalisés concernant la qualité de l’air ainsi que les aspects acoustique et vibratoire. Ils permettront d’améliorer la mise en œuvre de ce moyen de transport public durable.

C’est une phase obligatoire dans la réalisation de tout projet de tramway sur fer. Ces diagnostics, pilotés par Systra mandataire, avec le concours d' Ilex, Transitec et BRLi, sont réalisés sur l’ensemble des zones concernées, quantifient les ambiances sonores et vibratoires actuelles des quartiers traversés. Ces trois études initiales, à partir de la situation actuelle, permettront de s’assurer que la mise en circulation du tramway ne détériorera pas l’état initial vibratoire et sonore sur les zones sensibles du territoire traversé, et de l’améliorer sur certains secteurs. Car contrairement à ce que l’on pourrait imaginer, un tramway permet aussi de réduire le bruit émis par la circulation automobile… et donc d’améliorer l’environnement sonore urbain.

Les diagnostics

… acoustique

« Globalement, sur le tracé de la future ligne T2 de Nîmes, le tramway empruntera des secteurs qui, au titre de la réglementation, sont en zone d’ambiance sonore modérée. Ils sont inférieurs à 65 décibels le jour et 60 décibels la nuit. Seuls cas particuliers : le boulevard Talabot est impacté par le trafic ferroviaire et la route d’Avignon par une densité plus élevée de circulation routière, » explique Pascal Guittat, ingénieur chef de projet chez Acouphen qui a réalisé l’état initial acoustique et vibratoire. Sur certaines portions de la ligne, les voies seront partagées entre la circulation routière et le tramway, comme sur l’avenue Kennedy par exemple, alors que sur d’autres voies plus étroites, le tramway remplacera voitures et camions (rue du cirque Romain). « Il y aura une amélioration qualitative sur les zones bruyantes car même sur les voies partagées entre le tramway et la circulation routière, voitures et camions seront moins nombreux en même temps, et donc leur niveau sonore diminuera. Et les nuisances sonores du tramway restent inférieures à celles provoquées par la circulation routière. Un tramway ne sera jamais plus bruyant qu’un flot continu de circulation automobile. »

La quantification de ces ambiances sonores permet ainsi de définir un référentiel qui conditionnera le niveau de bruit que ne devra pas dépasser le futur tramway, de préserver les secteurs à bruits modérés et de diminuer les niveaux sonores des secteurs plus bruyants actuellement. Il existe par ailleurs certaines exigences réglementaires en termes d’impacts sonores concernant des établissements spécifiques riverains du tracé, de soins, de santé et les écoles. Une garantie de plus sur un impact sonore minimum.

… vibratoire

Globalement, les résultats obtenus montrent des résultats proches de ceux habituellement mesurés sur des territoires urbanisés (par opposition à des sols naturels). Seuls les boulevard Talabot et la route d’Avignon font apparaître des niveaux un peu plus élevés, une situation logique dans un contexte de circulation routière et ferrée importante. « Ce diagnostic vibratoire, là encore, permet non seulement d’avoir un référentiel de base le long de la ligne, mais également de caractériser les sols, c’est-à-dire de voir comment les vibrations se propagent dans le sol selon les secteurs, et quelles mesures devront être prises lors de la pose des voies en fonction de la proximité des bâtiments, » précise Pascal Guittat. Il existe, en effet, dans ce domaine des normes d’usage qui fixent des seuils que ce que l’on appelle les « risques de perception » selon la distance entre le tramway et les bâtiments. En général, les vibrations peuvent impacter les bâtiments situés à moins de 20 mètres de la ligne de tramway projetée. Pour les bâtiments sensibles les plus proches, des solutions anti-vibratiles sont alors préconisées.

… de l’air

Connaître la qualité de l’air initiale le long de la future ligne T2, tel est l’objectif de ce diagnostic de la qualité de l’air. Une première phase vient d’être réalisée au mois d’octobre avec la mesure de la concentration des principaux polluants réglementés et susceptibles d’être générés par le trafic routier, notamment le benzène et le dioxyde d’azote. Une deuxième phase de quantification des émissions de polluants liées au projet sera effectuée notamment à partir des données de comptage trafic avant et après la mise en route du tramway. « Les résultats sont sans surprise. Aucun dépassement des valeurs réglementaires pour le benzène et quelques dépassements en proximité trafic concernant le dioxyde d’azote, dans un contexte de forte circulation routière, » précise Benoît Bulliot, chargé de projet Climat- Air-Energie chez Enviroconsult.

Ces diagnostics pourront être mis en lien avec le Plan de Protection de l’Atmosphère auquel est soumise l’agglomération de Nîmes, un plan opérationnel réglementaire afin de réduire les émissions de polluants. « A l’heure actuelle, la problématique de la qualité de l’air est plus que jamais une question de santé publique. »

Chiffre-clé

40 000 voyageurs / jour : c’est une évaluation de la fréquentation à sa mise en service

Exergue

Le linéaire de la future ligne T2 s’étend depuis le nord-est de l’agglomération nîmoise (SMAC) jusqu’au centre-ville, puis en direction du CHU, et il continue au sud-ouest de l’agglomération jusqu’à la future halte ferroviaire de St-Césaire, au coeur du projet urbain « Porte Ouest » et de son pôle multimodal.